Le Consumer electronics show a vu l’arrivée en masse de start-up françaises. Et a montré que des poids lourds comme IBM s’intéressaient à l’Internet des Objets, même grand public.
Le CES (Consumer elec- tronics show), plus grand salon mondial de l’électronique grand public, se tient chaque année à Las Vegas. Un salon qui a vu cette année quelques poids lourds de l’informatique professionnelle s’immiscer dans cet univers grand public. IBM a par exemple montré, en présence de sa dirigeante Virginia Rometty, comment sa technologie d’informatique cognitive Watson pouvait servir à l’Internet des Objets (IoT). Car l’IoT etait bien le theme central du salon. Et si nombre d’entreprises exhibaient bracelets sportifs et autres thermostats connectés, une infrastructure est nécessaire pour absorber les données émises par ces appareils. Le domaine de la santé est le premier concerné. IBM s’est associé à Medtronic, fournisseur d’équipements pour les diabétiques, afin de prévenir de problèmes d’hypoglycémie trois heures à l’avance, permettant ainsi au malade de réagir à temps. Utilisée dans un contexte moins critique, la solution mise au point avec Under Armour permet à ses utilisateurs de bénéficier d’un coach sportif, en fonction de ses activités sportives et de son régime.
L’édition 2016 du CES a éga- lement été marquée par la forte présence des start-up françaises : 190 avaient fait le déplacement, contre 130 l’année dernière. Ce qui place l’Hexagone en deuxième position parmi les nations représentées sans surprise derierre les Etats-unis. Prendre plus de risques, valoriser davantage quand on réussit, et ne pas dramatiser l’échec », a affirmé Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie, qui s’est rendu à l’évènement. C’est aussi dans l’Internet des Objets que la France a souhaité marquer sa différence, notamment dans le domaine de la domotique. Ainsi une vingtaine de start-up ont remporté un CES innovation award. Parmi les promues figurent notamment Ween, qui a fait la démonstration d’un thermostat connecté. Son avancée se situe dans le repérage des personnes à l’intérieur d’un logement : si personne n’est présent, le thermostat baisse automatiquement la température. Résultat : des économies d’énergie pouvant se chiffrer à 25 %, selon la start-up d’Aix- en-Provence, qui a par ailleurs réalisé une levée de fond de 2 millions de dollars.
Autre domaine où la French Tech a montré son savoir-faire, l’e-santé. Les États-Unis ont un système de santé basé essentiellement sur des assurances privées. Ces dernières sont donc avides de tout système qui peut renseigner sur l’état de santé de leurs clients. Dès lors, les start-up françaises qui proposent des moyens de remboursement rapides (Care Labs, par exemple), des dispositifs de contrôle à distance, etc. ont séduit les Américains. Pour plus de visibilité, France eHealthTech, qui regroupe 80 start-up dans le domaine, était présente à Las Ve- gas. Ces jeunes pousses mettent au point des services de télécoaching, de géolocalisation des professionnels de santé, de plateformes de prévention, d’aide à la décision médicale, d’objets connectés, etc. La FrenchTech n’a pas fait le déplacement pour rien à Las Vegas.